Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07 novembre 2006

HISSER UN DRAPEAU BLANC

En frontière, cœurs et nuages, me suis-je réveillé, glacé par cette terrible poudrière
Où s'y attardent misère et chaînes.... De malaise, mes chagrins partirent en croisade
Car de pauvres loups affamés hurlaient au vent. Devant leurs proies, mais bien maussade,
Demeurait le ciel offensé. Dans cette forêt, tragédie que biches meurent, basse est la rivière.

La chasse est ouverte. Et ne vous trompez pas : munis de fusils armées sur vos épaules.
Ainsi font les chasseurs, fiers et heureux pour tirer et tuer sur le gibier. Où, bons prédateurs
S'y perdent bruits et cris sur coups de canon ciblés. Car un secours : les mauvaises rumeurs....
À l'encontre de nos cœurs qui hurlaient à l'assassin et, observateurs, ne trouvaient pas cela bien drôle.

Dans les bauges, on peut entendre et y surprendre, où s'y vautraient les sangliers.
Et bien d'autres animaux : tel un bel écureuil, ai-je vu m'émerveiller tôt ce matin....
Ainsi échapper à la loi du plus fort. Mais cruelle demeure la chasse : injuste destin.
Mon amour, retrouves-toi prédateur ou pas ! Par ailleurs, ne voudrais-je tant m'oublier....

Jusqu'au tréfonds de mon âme épuisée, compris-je aussi des amours impossibles....
Tenant un bouquet de fleurs à la main, avec poésie voudrais-je, un jour vous séduire....
Tant se bousculent ruines et turpitudes dans ce bas monde, ne cherchant ainsi à tout détruire.
Et de nos peurs, l'émotion des rêves se fanant et l'empotèrent sous nos caractères irascibles....

Mon amour, tu as retiré une écharde sur ma main gauche, ce samedi. En relief tes yeux ont bien vu.
Sur l'autre est venue se poser un coccinelle, je te cite : un jour, m'as-tu dit, mon bel et doux petit ange....
Je ne suis car je ne sais jouer. Te suis-je fidèle ? Sais-je t'aimer ? Ô que oui : tout nous oppose, nos échanges....
Non, je t'aime plus que tu ne le crois et, grief en nos cœurs, les mercis, des soucis m'en serais-je tant perdu ?...

La mère Nature me voue sa vertu pour vivre quelques jours paisibles : tels les oiseaux,
Prenant leur envol. Médecine ne plus en attendre. Elle a su répondre des suppléances.
Et, depuis, tombent les mots pour panser bien mes douleurs et, aussi, d'autres doléances.
Mais cela ne dure. Serai-je pardonner par la vie offrant à mes yeux autant de cadeaux...!

Jadis, aurais-je dessiné les plans de notre maison et ainsi édifié une chapelle ardente ?
Le brouillard dissipé, nos cœurs ont su retrouver charme en raison des concussions.
Veine fontaine ruisselle tant nos chagrins sous ma fenêtre où, du ciel perle la passion.
Inondant la chambre de ce toit peu étanche : combien nos larmes..., tristesses étonnantes....

Du haut de notre chapelle, pourrai-je y hisser ce soir d'automne, mon drapeau blanc ?
Puisque désertés des appels au secours et, ignorés de tristes paroles, aux éclats de rires....
Tu t'égares mon amour, malgré nos parterres fleuris : tu rigoles ! Cela m'a fait bien plaisir....
Depuis, je m'en fais un sang d'encre. Notre terre deviendra une pleine neige. L'hiver approchant.

Jacques CORBEHEM
Le 7 Novembre 2006
Condé sur Escaut

01:02 Publié dans Essai poétique | Tags : poésie