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11 avril 2009

SI DEMAIN....

Le soleil a voilé sa face. Pourtant je fonds comne un vulgaire iceberg....
Ces rayons ont violé ma pudeur. Dès lors, je m'enfonce dans l'ombre de la nuit....
Que j'en recherche, comme un loup affamé s'acharnant devant sa proie, un repère....
Pour ne jamais, du regard perdre le quartier de Lune qu'un nuage engloutit.


blouse.blanche.jpgMédecine, tu me tournes le dos

après m'avoir craché en plein visage....

Tu me dois tant : de cobaye t'ai-je servi.

Depuis combien pleurent les rameaux...?

De si haut, j'accuse à tort le Soleil.

Alors que c'est à vous que s'adressent ces mots.

Non de paresse, je m'incline et de prières,

seules peuvent-elles sauver ces paysages....


Je ne vois plus rien. Je suis comme aveuglé devant cette indomptable douleur....
Elle me pétrifie et n'en reste pas moins solitaire car glaciale est cette nuit monotone....
Le coeur gelé, je me noie dans mon sang. Etranglé par le silence que j'en pleurs....
Car aucun Ciel ne me prête et ne me loue pour ce grand soir un pauvre fantôme.


sirius.bleus.jpg En cette heure, ne voudrais-je pour coeur,

un marbre laid et bien froid érodé par le temps....

Pour ne jamais plus épouser la souffrance,

pour que jamais plus, une émotion ne m'étreigne....

Ainsi, je me porterai volontaire à l'oubli

pour balayer ce souvenir : comme en emportera le vent....

Et la force du vent transportera ma douleur loin,

très loin des saisons afin que celles-ci ne m'atteignent.

 

Non, d'indifférence, je  ne veux mourir. Mais ne rêverais-je aussi d'un autre avenir....!
Défi sans répit et je comprends l'absence de toute vérité puisse t-elle de velour me combler...!
La prudence est de rigueur et se perd aussi la méfiance qui, de rôles, cherche à me déstabiliser.
De l'oubli qui ne peut être mien...! Je n'accepte le mépris qui se moque bien de mon devenir....


coucher.soleil.mer.jpg Je voudrais taire ma vie du pesant silence

qui siège pour défendre ainsi la Paix....

Et ne contemple votre victoire qui jamais ne sera....

Si mes paupières ne s'ouvraient demain.

Si demain, il y a : se figeront alors mes larmes

pour trahir ce souvenir bavard que trop mauvais....

Et, dans la toumente d'une Lune assaillie et souillée,

te surprendra la naissance d'un ciel divin.


Et le ciel divin devinera tes sages pensées que tu voues à autrui....
Et ce divin Ciel deviendra l'arbitre d'une connaissance que tu ignores....
Ce Ciel serein acceptera les compromis dans lesquels tu n'y trouves réconfort....
Tes efforts restont car tu défends et ne rejettes ainsi de vivre avec la maladie.



JACQUES DÉSIRÉ
11 AVRIL 2009
CONDÉ SUR L'ESCAUT

23:12 Publié dans Essai poétique | Tags : poésie

Commentaires

A l'avance, je tenais à préciser dans quelle condition fût écrit ce poème.
En urgence pour un examen ophtalmologique qui n'a fait qu'accentuer la colère du moment.
Une fois de plus, je me suis fait crier dessus et ne sachant que dire, je suis sorti de la salle d'attente pour aller fumer une cigarette, aidé par la secrétaire qui m'y a conduit.
Les yeux rouges et ne voyant plus rien, la peur avait pris le dessus. Je pense que cela est humain.
Le pire : c'est que je disais " bonjour " à des gens qui m'ont regardé d'une manière des plus désagréable et j'ai lu dans leur regard de la pitié. Que je refuse de toute évidence.

Un simple bonjour lorsque vous êtes assis sur un fauteuil roulant, fait détourner le regard des gens qui n'osent vous regarder et cela fût éprouvant pour moi.

Je pense que l'on a droit à une certaine dignité malgré tout ce qui peut être dit et surtout ce qui se doit d'être dit, et ce en connaissance de cause.

Cordialement votre.
Merci à vous.
Bisous. Jacques.

Écrit par : Jacques CORBEHEM | 14 avril 2009

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