03 septembre 2009
SERRES MA MAIN....
Les jours se décomptent, mon tendre Amour....
Pourtant, demain me semble être, encore, trop loin.
Ce n'est pas d'un compte à rebours dont j'ai besoin....
Les heures s'éternisent, et je tourne en rond dans mon séjour.
Un violent orage m'a surpris en pleine nuit....
L’eau a inondé la cour en recouvrant les schistes....
Il pleut dans notre maison, mais il nous faut rester réalistes.
Je ne t'apprends rien, mon Amour : pesant est l'ennui.
Mon Amour, ne saurais-je ainsi te remonter le moral !
Les montagnes nous soutiennent : jamais elles ne s'épouseront....
Leurs sommets sont blanchis, et avec le temps, ils le resteront....
Regardes, mon Amour, une grotte ! Ne trouves-tu pas cela génial !
Le vent s'engouffre dans cette grotte qui nous sert d'abri....
Tu vois ! On y entend des sons mystérieux : le vent chante....
Les sources y naissent. Pour décor, lacs et fleurs se plantent....
Somptueuses montagnes qui sont des ressources de la vie.
Non, mon Amour ! ces montagnes ne pourront jamais s'enlacer.
Celles-ci se dressent toujours vers la lumière, et elles en ont le mérite....
Dans leurs galeries souterraines, l'eau y pénètre : jamais le calcaire ne s'effrite....
Serres ma main, et trouves une torche ! Et ne pourrait-on s'embrasser ?
Tu as vu, mon Amour ! Cette galerie est recouverte de souches....
Ne seront-elles pas demain les racines d'arbres ou de buissons ?
Il nous faut vite trouver la sortie avant qu'ensemble nous ne trébuchions !
Combien même ! Je m'agripperai à toi avant que le soleil ne se couche.
Nombreux sont les repères, mon Amour : ne serait-ce que le chant d'une cascade !
Élégantes montagnes pour y voir les chutes d'eau après ces violents orages....
Fermes les yeux, mon Amour ! Puisses-tu formuler des vœux et voir ce mirage ?
J'éprouve le besoin de te réconforter, mon Amour : telles le feront nos accolades....
Oublies, mon Amour, les ignominies qui furent lancées contre nous....
Vois-tu, mon Roi, c'est l'indulgence qui va résoudre ce problème....
Épargnons-nous tous dangers en restant humbles : puisque je t'aime....
Nous ne pouvons nager dans le fleuve de l'indifférence, et j'en deviens fou.
JACQUES DÉSIRÉ
Le 03 SEPTEMBRE 2009
Condé sur l'Escaut
17:40 Publié dans Essai poétique | Tags : poésie
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